Etat de l’art sur la gestion urbaine des eaux pluviales et leur valorisation

Tendances d’évolution et technologies en développement

Auteur(s) : B. Chocat
Editeur(s) :
Date de parution : 2009-03-24
Nombre de pages : 36
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Résumé

Ce document fait une synthèse des pratiques actuelles en matière de technologies disponibles et d’études de cas pour la gestion des eaux pluviales en milieu urbain, en essayant de dégager les tendances d’évolution.

Il se divise en quatre parties, décrivant tout d’abord les approches dont la finalité principale est la gestion des flux d’eau et de polluants, puis celles qui les traitent comme un élément de valorisation de l’espace urbain, puis celles qui visent à récupérer les eaux de pluie pour les utiliser comme une ressource et enfin les approches climatiques qui utilisent les eaux pluviales urbaines comme un élément de régulation des températures dans l’habitat ou dans la ville. Cette distinction est bien sûr formelle, certaines techniques étant largement plurifonctionnelles.

Le contrôle des flux d’eau et de polluants produits par les espaces urbanisés n’est pas une préoccupation récente. En France, cette préoccupation s’est concrétisée dès le début des années 80 par la mise en place de techniques dites "alternatives" ou "compensatoires". L’objectif principal était de compenser la capacité d’évacuation des réseaux d’assainissement qui devenait insuffisante du fait du développement urbain en périphérie et générait des inondations dans les zones basses des villes, souvent associées à des quartiers historiques denses et anciens. Aux Etats-Unis ou en Europe du Nord ce sont plutôt des préoccupations environnementales (capacités d’acceptation du milieu récepteur avec des « normes d’immission ») qui ont poussé au développement de "meilleures pratiques de gestion". Dans les deux cas, le paradigme dominant était de retenir l’eau dans des bassins de retenue publics, secs ou en eau, de façon d’une part à piéger une partie de la pollution, majoritairement transportée sous forme particulaire, et d’autre part de réguler les flux d’eau rejetés. Peu à peu les techniques se sont diversifiées et en particulier les échelles auxquelles elles étaient appliquées se sont réduites dans l’objectif de traiter les problèmes, le plus possible, à la source.

C’est ainsi que les techniques classiques dites « en bout de tuyau », ou bien utilisant des stockages provisoires en surface au sein des cités (accompagné d’outils de télégestion sophistiqués pour mieux gouverner l’hydrologie urbaine), une gestion directe à la parcelle ou enfin avec une gestion immédiate « dès que la goutte d’eau tombe », se rencontrent désormais couramment en génie urbain.

Les stratégies de promotion de ces technologies sont encadrées et impulsés par des obligations réglementaires en Europe comme en Suisse (infiltration imposée à la parcelle), en Belgique (stockage obligatoire à l’échelle domestique), ou des incitations financières comme aux USA ou certains territoires en France (Agence de l’eau Artois Picardie par exemple). Il est clair aussi que l’éducation des particuliers et la formation spécifique des techniciens pour l’usage de technologies innovantes et efficaces semblent être déterminantes. Le développement ou tout simplement l’usage des bonnes technologies sont confrontés à un certain nombre de freins liés par exemple à des statuts parfois compliqués des ouvrages de régulation et des aménagements urbains (qui paie ? qui gère ? qui entretient ?) voire à une certaine peur des nouveautés techniques à intégrer par des corps de métiers différents (aménageurs, services techniques des villes, urbanistes, paysagers, et ingénieurs hydrologues en génie urbain souvent dépassés par les premiers d’ailleurs).

Les axes majeurs du futur sur ce sujet, largement illustrés par des études de cas dans cette synthèse mondiale, sont la valorisation paysagère et urbaine (« se réapproprier l’eau dans la cité et revivre avec elle »), la valorisation en tant que ressource suivant les sites soumis à une pression forte en cas de manque d’eau en période de sécheresse (cas de l’Australie, de la Chine, de la Corée), et enfin la valorisation climatique pour réguler la température en milieu urbain ou à l’échelle d’habitats collectifs comme l’engouement actuel le prouve en Allemagne (végétalisation des toits) ou en Espagne.

Table des matières

1. Introduction
2. Techniques de contrôle des flux d'eau et de polluants
3. Valorisation paysagère et urbaine
4. Valorisation en tant que ressource
5. Valorisation climatique
6. Conclusion générale

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